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Adrien Di Nicola

Témoignage: Comment se passe la recherche généalogique arménienne en tant que particulier ?

Pour comprendre les enjeux et les obstacles d’une recherche généalogique d’ancêtres arméniens, rien de tel qu’un témoignage. Voici le retour d’expérience d’un de nos membres. Merci à lui !

Propos recueillis par Adrien Di Nicola



Pouvez-vous nous expliquer les raisons qui vous ont amené à entreprendre votre généalogie ?

Le moment déclencheur a été la mort de ma grand-mère qui était la gardienne de l’histoire familiale. Cela a coïncidé avec la naissance de mon fils. Je ne voulais pas que les histoires familiales tombent dans l’oubli. Je souhaitais les transmettre à mes enfants. J’ai toujours voulu savoir comment ont vécu mes ancêtres, et, en particulier, connaître le parcours de mon grand-père arménien, dont l’histoire racontée par ma grand-mère me paraissait extraordinaire quand j’étais petit.



Comment avez-vous procédé pour votre recherche ?

Au début, j’ai commencé par collecter des actes d’état civil et j’ai questionné ma famille pour recueillir toutes les informations orales qu’ils avaient sur mes ancêtres. Je me suis aussi intéressé à l’histoire de l’Arménie pour essayer de dater les évènements de l’histoire familiale. Ensuite, je me suis intéressé aux collatéraux.



Création originale réalisée par Laura Ouensanga.


J’ai multiplié les sources généalogiques :


● Recherche de source en Turquie : registres d’église, livres de taxes ottomans, annuaires

orientaux ;

● Consultation d’autres sources que l’état civil : dossier de naturalisation, archives d’hôpitaux, fiche de matricules, recensements, annuaires ;

● Consultation des bases de données ARAM (notamment celle du Camp Oddo à Marseille) ;

● Consultation des dossiers de l’OFPRA ;

● Fonds de Moscou ;

● Réseaux sociaux (Facebook…) ;

● Site de recherches de personnes (FastPeopleSearch, MyLife, Whitepages...).



Quels ont été les principaux écueils que vous avez rencontrés lors de cette recherche ?

● Il est difficile de situer les lieux en Turquie, car les noms de lieux ont été renommés avec la République turque.

● L’information recueillie en famille est une information de seconde main.

● Les dates ne sont pas toujours déterminées avec exactitude : mon grand-père avait déclaré une année de naissance, mais je ne suis pas sûr de sa date de naissance, à 2 ans près. Tous les évènements de son histoire sont racontés en fonction de son âge.

• Il est difficile d’effectuer des recherches à l’étranger: méconnaissance des archives étrangères, barrière de la langue.

• Il est compliqué de traduire des documents grecs et turcs écrits avec l’alphabet arménien.

• Pour les recherches sur la période suivant le génocide, on trouve peu d’archives arméniennes, car peu ont été sauvées.

• Les livres de taxes ottomans sont peu accessibles à distance, car ils sont rédigés en

turc ottoman.

• Il peut y avoir de fausses déclarations sur l’âge, des indications de lieux de naissance peu

précis ou des usurpations d’identité.

● Se pose le problème des variantes orthographiques des noms de famille et des

prénoms.



Quels sont les points positifs que vous retirez de la recherche généalogique entreprise ?

J’ai pu découvrir le fonctionnement des archives françaises. J’ai découvert la quasi-totalité de la descendance de mes arrière-arrière-grands-parents (250 personnes). J’ai pu, notamment à l’aide des réseaux sociaux, renouer avec ma famille en Amérique, avec laquelle je reste en contact.



Avez-vous été accompagné par un organisme particulier ?

Je n’ai pas reçu d’aide, mais j’aimerais avoir de l’aide pour faire des recherches au Liban.

3 Comments


Guest
Oct 18

Genealogie Arménienne : https://alexvladesco.fr

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Guest
Feb 04

site à l'abandon ?

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Guest
Jan 22

ceci est un test

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